L’effondrement de 1952
Le 3 mars 1952, un éboulement important emporte la route entre Saint Michel et Saint Martin de Clelles (précisément sous le village de St Michel, et tout près du moulin de Saint Michel). Situation problématique car c'est la voie de liaison entre Grenoble et Sisteron.
Il s'agit de trouver une solution pour rétablir le trafic et on fait appel à l'armée (4e régiment du génie de Grenoble) qui va installer un pont provisoire BAILEY double-triple déployé d'un seul tenant (63 mètres).
La circulation est rétablie pour quelques mois jusqu'en décembre 1952 mais de nouveaux mouvements de terrain conduisent à démonter le pont. La brèche atteint 80 mètres.
Plutôt que de se lancer dans des travaux gigantesques pour rétablir cette portion de route, il est décidé de dévier la RN 75 par un nouveau tracé entre Monestier de Clermont et Clelles, via Saint Michel les Portes.
Le gros chantier de la déviation
Les travaux débutèrent en août 1953 et il fallut 3 ans pour réaliser les 7 kilomètres de déviation. Chantier presque pharaonique pour l'époque au niveau de Saint Michel les Portes, tant pour le passage supérieur au-dessus de la voie ferrée que pour le franchissement du torrent de St Michel où un remblai impressionnant fut nécessaire.
Tout cela est décrit précisément dans un article de Charles BLANC-LAPIERRE paru dans une publication de l'association « les Amis de la Vallée de la Gresse », numéro 48 de décembre 2001 consultable ci-dessous.
C'est le 14 juillet 1956 que la « nouvelle route » est officiellement ouverte ... et les cartes postales de l'époque témoignent de l'étendue des travaux.
(Cliquer sur les photos pour les agrandir)
au centre, le passage au-dessus de la voie
à gauche, l'énorme remblai au niveau du torrent